Paul Claudel

Comme j’ai aimé la Chine ! Il y a ainsi des pays, que l’on accepte, que l’on épouse, que l’on adopte d’un seul coup comme une femme, comme s’ils avaient été faits pour nous et nous pour eux !

Cette Chine à l’état de friture perpétuelle, grouillante, désordonnée, anarchique, avec sa saleté épique, ses mendiants, ses lépreux, toutes ses tripes à l’air, mais aussi avec cet enthousiasme de vie et de mouvement, je l’ai absorbée d’un seul coup, je m’y suis plongé avec délices, avec émerveillement, avec une approbation intégrale, aucune objection à formuler ! Je m’y sentais comme un poisson dans l’eau !

Paul Claudel, extrait d’un article publié dans Les Nouvelles Littéraires du 22 mars 1936.

Comments

[celine]

coucou Gwen,
je viens de temps à autre voir ton site ...
c'est toujours un plaisir car j'aime bien les poèmes ... tes choix sont sympas
bisous

[Z.]

Curieux, je sens la meme chose a l'etranger: en France ou en Italie.. Je me sens moins etrangere qu'a Moscou qui est juste a cote et ou on parle la meme langue que chez moi..